Le lymphœdème correspond à une accumulation de lymphe dans un membre (bras, jambe, parfois visage ou tronc) due à un dysfonctionnement du système lymphatique. Ce dernier draine les liquides et joue un rôle essentiel dans la défense immunitaire. Lorsqu’il est altéré, la lymphe ne circule plus correctement et stagne dans les tissus, créant un volume excessif et un gonflement visible.
Il existe deux types de lymphœdèmes :
Lymphoedème primaire
Il résulte d’une anomalie congénitale du système lymphatique (malformation, insuffisance, absence de certains vaisseaux lymphatiques). Il peut apparaître dès la naissance, à l’adolescence ou à l’âge adulte.
Lymphoedème secondaire
Le plus fréquent. Il est lié à :
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une chirurgie avec ablation ou atteinte de ganglions (ex : traitement du cancer du sein),
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une radiothérapie,
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un traumatisme local,
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une infection répétée (érysipèle),
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une insuffisance veineuse sévère.
Comment reconnaître un lymphœdème ?
- Gonflement d’un membre (permanent ou fluctuant)
- Sensation de lourdeur, de tension, de fatigue locale
- Diminution de la mobilité, gêne aux gestes du quotidien
- Peau épaissie, parfois peau d’orange
- Risque accru d’infections (notamment érysipèle)
- Impression de serrement dans les vêtements ou bijoux
Le rôle clé du kinésithérapeute dans la prise en charge
La kinésithérapie est l’un des piliers fondamentaux du traitement du lymphœdème. Elle repose sur plusieurs techniques complémentaires :
1. Le drainage lymphatique manuel (DLM)
Méthode douce, spécifique et indolore, il vise à :
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stimuler la circulation de la lymphe,
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réduire l’œdème,
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soulager la sensation de lourdeur.
2. La compression médicale
Indispensable pour stabiliser les résultats : bandages multicouches ou vêtements compressifs (bas, manchons, gants).
Le kiné assure la pose, le suivi et l’éducation du patient à leur utilisation.
3. Les exercices thérapeutiques
Le mouvement stimule la pompe musculaire et favorise l’évacuation de la lymphe.
Le programme inclut :
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mobilité douce,
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renforcement adapté,
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respiration diaphragmatique,
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gestes d’auto-entretien pour le patient.
4. Les conseils d’hygiène de vie et de prévention
Pour éviter l’aggravation :
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protéger la peau (hydratation, prévention des blessures),
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éviter les contraintes (pressions prolongées, charges lourdes),
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adopter une activité physique régulière,
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gérer le poids et la circulation,
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apprendre l’auto-gestion du lymphœdème.
En résumé
Le lymphœdème est une affection complexe, mais des solutions efficaces existent. La kinésithérapie joue un rôle central pour réduire l’œdème, améliorer la mobilité, prévenir les complications et accompagner chaque patient vers une meilleure qualité de vie.